

🤨Excellente nouvelle, pour la défense de Moncaut !Il apparaît sur le site de l’INPN avec un classement « DEUX ETOILES » qui doit le mettre à l’abri de toute exploitation industrielle. De plus ce classement est à la fois géologique et hydrologique, puisqu’il inscrit Moncaut dans la zone du Gave de Pau (Natura 2000: FR7200781), celle du Moulle de Jaout (Natura 2000: FR7200742) et celle de l’Ouzom (ZNIEFF 1982 – 720008891 : Bassins versants amont de l’Ouzom (rive gauche) et du Beez (source : https://inpn.mnhn.fr/site/inpg/AQI0475/tab/vulnProtection) précédemment intitulé: ZNIEFF de type II (première génération): 720008891 – Massif de la montagne du Rey, du pic de Merdanson et Estibete.
Vous trouverez tous les détails avec le lien INPN ci-dessous répertoriant les sites géologiques de la commune de Louvie-Juzon.Commencez par cliquer sur l’onglet « Fiche » à droite de la ligne concernant le massif de lherzolite de Moncaut. Vous arrivez sur une page décrivant la localisation du site (menu à gauche en sur-brillance rouge).Ouvrez tous les onglets de ce menu, au fur et à mesure, pour avoir l’intégralité du dossier de classement ainsi que les vulnérabilités qui pourraient remettre en cause l’équilibre général du site.Bonne lecture …
https://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/64353/tab/inpg🤨 Un article interessant de l’Express, après le séisme de 5,4 dans la Drôme, laisse un doute sur la cause du séisme qui d’après les sismologues pourrait bien être la carrière exploitée par Lafarge sur la faille.Ils en profitent pour s’interroger sur les deux récentes secousses de la région de Strasbourg en émettant une suspicion sur les activités de géothermie à proximité.Voici l’article :
Des habitants du Teil (Ardèche) inspectent le 12 novembre 2019 les dégâts causés par le séisme de la veille.
afp.com/JEFF PACHOUD
Certains tremblements de terre dits « induits » sont provoqués par l’activité humaine, notamment en matière d’exploitation. Un risque connu mais difficile à appréhender.
C’est une des pistes explorées pour tenter de comprendre l’origine du séisme du 11 novembre dernier, à Teil, en Ardèche. La main de l’homme serait-elle responsable du plus important tremblement de terre enregistré (5,4 sur l’échelle de Richter) en France depuis 16 ans et qui a fait quatre blessés ?
Du côté de Strasbourg également, ville touchée par deux séismes mardi et dans la nuit de mercredi à jeudi, un chercheur du RéNaSS (Réseau national de surveillance sismique) a estimé « tout à fait possible » que le séisme ait été provoqué par les activités de géothermie développées non loin de là. L’ancienne raffinerie de Reichstett a été sommée de suspendre toute activité par mesure de précaution. Selon les données publiées sur le site Internet de l’organisme, la secousse pourrait s’avérer être un « événement induit ».
Les indices d’une « sismicité induite »
L’enquête sur les causes du séisme de la Drôme est actuellement menée par des chercheurs de Grenoble et de Nice, sous l’égide du CNRS et de l’Institut des sciences de la Terre. D’après un document qu’a pu consulter Le Point, cette « cellule post-sismique » s’interroge notamment autour d’une question: « La présence de la carrière en activité située au-dessus de la faille supposée avoir rompu ne peut-elle pas avoir contribué au déclenchement du séisme ? ». Cette carrière de calcaire n’est autre qu’une propriété du groupe Lafarge et les stigmates retrouvés après le tremblement de terre laissent justement planer le doute.
La faible profondeur du séisme pose aussi question. Les mesures sur le terrain rapportent que l’événement est survenu entre « un et deux kilomètres » dans la croûte terrestre : « Une faible profondeur est une particularité que l’on retrouve lors des séismes induits par l’activité humaine », souligne auprès du Figaro Jean-Robert Grasso, membre du laboratoire ISTerre.
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Alors est-il légitime de s’interroger sur l’incidence de l’activité humaine en pareils cas ? Pour Michel Campillo, sismologue et professeur à l’Université Joseph Fournier de Grenoble, ces spéculations sont possibles mais restent à prendre avec des pincettes : « Pour l’heure, il faut être prudent parce qu’il n’y a pas de corrélation de temps. La carrière qui se trouve au-dessus de la faille est là depuis des dizaines d’années et il ne s’est rien passé de la sorte jusque-là (…) Déterminer les causes sera long, c’est un débat qui va durer des mois », nuance le chercheur.
Un impact humain difficile à déterminer
Plus généralement, pour Michel Campillo les tremblements induits par l’homme s’expliquent pour la grande majorité par le mécanisme même de la géothermie qui consiste à envoyer de l’eau froide dans le sol et la récupérer une fois qu’elle est chaude, dans le but de produire de l’électricité : « Pour ça, on fait de la fracturation. On envoie de l’eau avec suffisamment de pression pour qu’elle puisse entrer en profondeur dans le sol et ressortir par un autre puits », développe-t-il.
L’eau va alors se diffuser dans les roches avec une pression très forte et remplir toutes les anfractuosités (les cavités). Il arrive parfois qu’elle rencontre une ancienne faille et la réveille: « En diminuant la pression et donc la friction qui l’empêchait jusqu’ici de bouger, l’eau injectée rend possible un mouvement de la faille », poursuit-il.
Dans les faits, le sismologue explique que des liens de cause à effet ont déjà été établis auparavant entre l’action des hommes et les tremblements de terre. Il prend comme exemple le séisme de Pohang, en Corée du Sud, qui a fait 70 blessés en 2017 et a justement été provoqué par une centrale géothermique.
« La ‘sismicité induite’ est déjà connue depuis quelque temps. On sait que les activités humaines peuvent favoriser le déclenchement de séismes, mais dans certaines situations il est difficile d’en être vraiment sûr », explique Olivier Coutant, de l’ISTerre (Institut des Sciences de la Terre). « Dans le cas des barrages, beaucoup de données ont permis de prouver qu’il y avait un vrai rapport, parce que le principe de fracturation hydraulique veut que lorsque l’on fait du forage, on crée une fracture artificielle mais aussi de la sismicité », renchérit le physicien.
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Un avis partagé par Michel Campillo : « L’homme joue un rôle lorsqu’il s’agit de grands barrages, qui font justement augmenter la pression. Il y a toujours un risque dans la mesure où on injecte artificiellement des masses d’eau importantes », souligne-t-il.
Des risques minimes et des causes le plus souvent naturelles
Justement, concernant les risques potentiels en France, Michel Campillo se veut rassurant : « L’essentiel des tremblements de terre en France n’est pas lié à l’activité humaine mais est bien issu de causes naturelles et donc imprévisibles ». Aux Etats-Unis, en revanche, l’homme a parfois pu jouer un rôle déclencheur. Le sismologue fait notamment référence à la nette augmentation de tremblements de terre comme à Oklahoma, qui serait provoquée par les eaux usées provenant de l’extraction de pétrole et de gaz de schiste, réinjectées ensuite dans les sous-sols.
LIRE NOTRE DOSSIER COMPLET
🤨 Enfin des nouvelles qui vont dans le sens du classement géologique du massif de lherzolite du sommet de Moncaut.En effet, alors que jusqu’à maintenant, aucune information sur les sites recensés n’apparaissait sur l’Aquitaine (manque de motivation, voire plus ?), l’OFSA (Observatoire Flore Sud-Aquitaine) fait paraître sur son site une liste de 58 sites classés sur les Pyrénées Atlantiques comprenant le sommet de Moncaut. (voir le site « obv-na.fr/consulter/carte#« , cliquer onglet « Géologie » en milieu d’écran, puis « Sites d’intérêt géologique en Aquitaine » et taper Moncaut pour voir apparaître « AQI0475 – Massif de lherzolite du sommet de Moncaut »).


Comme on peut se rendre compte, la fiche INPN n’est pas encore parue, ce qui fait que la DREAL (Direction Régionale Environnement Aménagement du Logement) n’a pas encore fait état de ce classement. (voir ce lien http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-a1696.html?fbclid=IwAR1eDrHEMHEqaoz8hzD1UUb8j-e34seNGHHA61JkvNDsmNj1uRXR9huMKzc.)
Exemple de fiche INPN:

😴 Après 7 ans de défense du site de Moncaut basée sur le classement géologique (du fait de la présence de lherzolite) sur un dossier présenté par le CSRPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) le 12 septembre 2011 (ci-dessous) et sans réponse à ce jour :
😴 Puis un dossier portant sur la propriété du site revendiquée par la commune de Bruges et contestée par la commune de Louvie-Juzon sur un arrêté du tribunal de PAU du 5 février 1851 (ci-dessous), imbroglio juridique toujours en cours et illégalité de certains arrêtés municipaux:
😃 Il nous paraît donc nécessaire de suivre la volonté de l’Europe et du gouvernement français de mettre en place une politique de préservation de la Biodiversité.Cette démarche du ministère de l’Ecologie (administration centrale + DREAL + DDT), au travers de NATURA 2000, privilégie la recherche collective d’une gestion équilibrée et durable des espaces qui tienne compte des préoccupations économiques et sociales. C’est aussi un frein à l’appétit financier démesuré de certains peu concernés par l’avenir de notre belle planète bleue.
Voir le fichier du Moulle de Jaout

😃 Un autre aspect semble prometteur pour la défense de Moncaut. Les projets les plus pharaoniques comme la LGV ou la construction d’autoroutes, consommatrices infatigables de granulats, semblent bel et bien enterrés pour quelques décennies, faute de budgets. Dans ce contexte d’objectifs à la baisse, la construction d’un port de granulats extrêmement concurrentiel à Bordeaux risque de faire passer de très mauvaises nuits à certains carriers des Pyrénées-Atlantiques.
Ci-dessous les liens de 3 articles sur ce port de granulats de Bordeaux, dont un extrêmement bien documenté de l’ACCOB (merci à eux et courage dans leur lutte !):
– https://www.foret-bager.fr/2017/11/06/grattequina-granulats/
– http://www.sudouest.fr/2013/09/13/grattequina-devoile-ses-ambitions-maritimes-1167344-2780.php